dimanche 19 juin 2011

La Marche des Fiertés à Lyon : qui est fier de quoi?

Hier à Lyon a eu lieu la Marche des Fiertés, anciennement la Gay Pride, une manifestation pour la défense des droits des lesbiennes, des homo-, bi- et transsexuels. J'y ai assisté avec le collectif d'Osez le Féministe 69, car qui dit l'égalité des droits, dit l'égalité pour tout le monde. L'idée est de soutenir les LGBT dans la lutte contre les préjugés et les stéréotypes liés à la sexualité. Nous avons tous le droit d'aimer qui on veut, comment on veut et quand on veut.

samedi 18 juin 2011

Bac+5 ou les années mensongères

Tiens, puisqu'on parle du bac et des études supérieurs cette semaine, comment ne pas se souvenir de ce diplôme majestueux que j'ai mis 5 ans à pondre dans l'espoir de trouver un job de rêve dans une multinationale cotée en bourse. Mon chez master 2, j'aurais pu te chanter une ode si je n'étais pas aussi matérialiste et pessimiste en ce qui concerne l'utilité des diplômes en France. Vous voulez un scoop? Ils ne servent à rien.

mardi 14 juin 2011

Etrangers en France. IIème partie.

Après notre échec de la semaine dernière, nous nous sommes préparés, M et moi, à affronter les affres de la procédure du renouvellement de mes papiers tôt ce matin. Le réveil sonné à 5h, on s'est extirpé du lit non sans difficulté, avons prit un petit-déjeuner modeste et rassemblé nos affaires pour camper devant le portail de la Préfecture. En quelques minutes on a parcouru la moitié de la ville dans les rues quasi désertes et une fois dans le 6ème arrondissement, nous avons eu du mal à trouver une place pour se garer. Et oui, à 6h du matin, il y avait déjà autant de monde que la dernière fois que nous sommes venus à 8h.

dimanche 12 juin 2011

Etrangers en France. Ière partie.

En Septembre 2011, ça va faire 8 ans que je suis en France. Et ça va faire 8 ans que chaque année, je dois renouveler mon titre de séjour afin de pouvoir être en règle vis-à-vis de l'État Français. Je suis une citoyenne disciplinée, je me prépare toujours à l'avance pour apporter des papiers nécessaires à la préfecture pour effectuer mon changement de carte de séjour. Je considère comme un devoir cette démarche parfois pénible, il m'est tout à fait acceptable de subir des tracas de l'administration française une fois par an pour avoir le droit de vivre en France. Sauf qu'avec des années, cette tâche devient de plus en plus éprouvante, coûteuse et même humiliante.

dimanche 5 juin 2011

Everything is different, but nothing has changed...

Cette année, ça fait 5 ans que notre aventure à Munich a eu lieu, 5 ans que nous nous connaissons et 5 ans que chacun est parti prendre son petit bout de chemin ici ou ailleurs. Nous nous sommes connus, nous nous sommes aimés, nous avons étudiés, travaillés, fait la fête ensemble, dans la joie et la tristesse, la motivation et la paresse. Nous avons partagé des moments forts, des moments inoubliables lors des voyages fabuleux et des rencontres surprenantes qui ont à jamais marqués nos esprits. Des couples se sont fondés et d'autres se sont dissouts, des gens des différents pays se sont croisés et mélangés pour devenir des amis, des amants ou des simples connaissances. Des histoires ont été vécues, écrites et archivées, sur les photos, dans les carnets de voyages et surtout, dans nos mémoires de jeunes adultes prêts à vivre chacun sa vie jusqu'au bout. Il s'est passé tellement de choses en une année, tellement de belles choses!

samedi 4 juin 2011

Cosette

C'est comme ça que M. m'appelle quand je me mets à pleurnicher pour un oui ou pour un non, quand je me plains de tout et de rien, quand je m'approche de trop près des limites de sa patience tout en réclamant mon du au monde entier. "Ma pauvre Cosette, comme tu es malheureuse dans ton 70 m² avec un mari qui t'aime, un boulot qui rapporte dans un pays qui ne connaît pas la guerre..." Certes, il a raison, je suis loin d'une Cosette, telle qu'on la connaît dans le roman de Victor Hugo - une enfant maltraitée, abandonnée, exploitée par les adultes. Mais je ne peux pas m'empêcher de me plaindre. Il n'y a jamais rien qui va comme il faut : la vaisselle est propre, mais il reste des tâches sur une assiette, je me sens belle, mais trouve mes hanches un peu charnues, il fait beau aujourd'hui, mais un petit vent frais se faufile par la porte entrouverte... Et là, je ne parle que de moi, dans ma vie privée, sans effleurer de plus gros sujets qui fâchent comme la politique, l'économie, l'égalité femmes/hommes (tiens, la-dessus, je suis carrément Cosette). Je ne vois jamais le verre à moitié plein, disons, qu'il est presque à moitié plein, mais il reste quelques gouttes imperceptibles, visibles uniquement à mon oeil, qui gâchent le tableau. Personne ne les voit à part moi. Et vu que personne ne s'en rend compte, il est de mon devoir de le montrer afin de ne pas laisser mon entourage dans l'ignorance complète concernant les gouttes qui manquent dans un verre à moitié vide. Cosette, vous dites? Mais est-ce qu'elle se plaignait déjà, cette pauvre gamine? J'en suis même pas sûre.
Ce dont je suis certaine par contre, ce que les Cosettes comme moi, il n'y en a beaucoup. Mais pas vraiment des "Cosettes" comme prétend M. Non. Des filles maltraitées, abandonnées, abusées, déçues, peut être, mais surtout des filles qui se plaignent, qui avancent, qui se cognent, qui se battent, qui revendiquent et qui obtiennent des égalités promises et des droits innés. Et surtout, des filles qui causent. Sur tout et sur rien, sur les hommes et les femmes, sur la politique, l'économie et, tiens !, l'égalité. Des vraies Causettes!
C'est en surfant sur Internet que j'ai découvert le magazine féminin  et féministe "Causette" il y a déjà quelques mois, mais c'est que hier que je acheté mon premier numéro. Et c'est que hier, que mon cerveau a fait la concordance phonique du mot Causette avec mon petit surnom affectif donné par M. Et si j'étais en réalité une Causette? Il avait peut être vu juste, mais hésitait à me le dire...